Portrait d’usager du vélo #19 – Remi

Il y a de nombreux itinéraires variés pour aller à vélo à Sophia Antipolis depuis Bar sur loup. Rémi prend donc son cyclocross ou son VTT plusieurs fois par semaine et se fait plaisir matins et soirs sur les routes, pistes et sentiers empruntés pour se rendre à son travail.


Présentation

Prénom : Rémi

Âge :  36 ans

Situation familiale : Marié et heureux papa de 2 enfants (4 et 6 ans)

Ville : Bar sur loup

Profession : Ingénieur en microélectronique chez ARM à Sophia Antipolis

Vient au travail à vélo depuis : 2006

Vélo & accessoires

Marque/ modèle de vélo :

J’utilise deux vélos distincts pour mes trajets vélotaf :
– Un cyclocross Specialized Crux.
Géométrie quasi identique à un vélo de route de compétition, freins à disques et des roues/pneus plus solides pour passer partout. Il me permet de rouler efficacement sur route mais aussi d’emprunter les pistes. Pour moi c’est le vélo idéal pour tout faire. Il est entièrement d’origine à part les plateaux que j’ai changé pour être mieux adaptés à mon utilisation/niveau (la transmission d’origine sur un cyclocross est trop compacte).

Cyclocross Specialized Crux.

– Un VTT all-mountain tout suspendu Specialized Stumpjumper evo 29 pouces.
Modèle très polyvalent capable d’encaisser du dénivelé sur terrain très cassant sans broncher mais aussi d’avoir du rendement sur piste et sentier plus roulant. Pas d’équipement particulier vélotaf à part l’éclairage.

VTT Specialized Stumpjumper.

Éclairage (Avant/Arrière) :

Avant – BBB strike 500 lumen
Arrière – Knog blinder4 clignotant à LED

J’ai testé beaucoup d’éclairages au fil des années, pour plusieurs utilisations différentes.
Pour l’arrière c’est assez simple: un module à LED clignotant (c’est le plus important) sous la selle, rechargeable par USB.
Pour l’avant le choix est plus délicat selon ce qu’on veut faire. Avant 2010 les éclairages à LED existaient mais coutaient très cher alors c’était la débrouille. Pendant un temps j’ai même eu un éclairage bricolé avec un halogène de faux plafond et une petite batterie au plomb dans le sac à dos ! Puis les produits chinois « magic-shine » ont révolutionné l’éclairage. On s’est retrouvé avec des lampes de plus de 1000 lumen et des petites batteries fixées sur le cadre avec un scratch. Par contre la fiabilité n’était pas au rendez-vous. J’en ai eu 3 ou 4 qui ont toutes duré plus ou moins une saison hivernale. J’en utilise toujours une pour les sorties VTT nocturnes sur sentier à cause de la grande puissance très confortable en tout terrain.
Pour le vélotaf je suis revenu depuis plusieurs années sur un modèle très compact (1 LED maxbright, batterie intégrée dans la lampe sur le guidon) et de puissance moyenne. 500 lumen c’est largement suffisant pour tout type de trajet vélotaf. L’autonomie permet de faire au moins 2 aller-retour mais en pratique je la recharge au travail à chaque trajet. Il y a un mode clignotant que j’utilise surtout à la mi saison au lever ou coucher du soleil. Ça permet d’être bien mieux vu par les autres usagers à contre-jour par exemple. Sauf quand il fait nuit noire, je roule en clignotant car je trouve que ça permet de distinguer le vélo des autres usagers et ça maximise la sécurité.

Sécurité (casque, écarteur, klaxon, accessoires réfléchissants) :

Je porte toujours un casque et des gants longs (sauf en été en vélo de route, je m’autorise les mitaines). J’ai testé le klaxon à air comprimé quelques semaines mais j’ai vite abandonné car je me suis aperçu que je ne m’en servais qu’après avoir eu une frayeur, comme une sorte d’exutoire, et donc ça ne servait à rien à part énerver plus les automobilistes. Je préfère simplement crier quand je me sens en danger (méthode du « hurlement primaire »). C’est un réflexe donc il n’y a pas plus rapide et efficace.
J’utilise également des éléments réfléchissants : chaussettes et maillot manche longue jaune fluo en hiver, sur-sac à dos fluo et réfléchissant. Cet équipement ne se trouvait qu’en Angleterre il y a encore quelques années et je le trouve très malin et plus utile qu’un gilet jaune pour les gens qui roulent avec sac à dos.

Vous êtes plutôt sac à dos ou porte-bagage & sacoches :

Uniquement sac à dos. J’utilise un sac de trail Hoka evo 17L très léger qui me sert également pour les trails, randos vélo, raids et compétitions de VTT. En plus de la légèreté il est très pratique car il dispose de grandes poches à fermeture magnétique à l’avant sur les bretelles. Clefs, tel portable, badge d’accès au travail sont accessibles directement ! J’utilise un autre sac un peu plus gros (camelback 30L) lorsque je dois transporter mon laptop.

Trajet domicile-travail

Pourquoi avoir décidé de prendre le vélo pour aller au travail ?

A la fin de mes études j’étais exclusivement vététiste et les conditions météo idéales de la région m’ont très vite incité à aller au travail à vélo.
A l’époque j’habitais à Cagnes sur mer et j’ai décidé de venir au travail avec mon VTT de l’époque, un semi rigide Commencal Pasta.
Je n’ai pas de réelle motivation de gain de temps ou écologiste même si je trouve aberrant de déplacer une tonne de métal par personne tous les matins et soirs pour aller travailler. C’est plutôt la volonté de mettre à profit les temps de trajets « perdus » pour faire une activité physique et prendre l’air qui m’a orienté vers le vélotaf.
J’ai ensuite fait progressivement évoluer ma pratique (en augmentant la dose de route surtout en hiver car ça minimise le temps de trajet) et mon matériel (d’abord un VTC puis un cyclocross pour pouvoir continuer à passer partout).

Mon premier vélotaf.

À quelle fréquence venez-vous travailler à vélo ?

En moyenne 2 à 3 fois par semaine mais ça peut aller jusqu’à 5 fois en été lorsque la logistique familiale me le permet. J’ai la chance d’avoir une épouse très compréhensive qui a accepté que nous nous organisions pour que je puisse avoir 2 jours dans la semaine sans avoir à récupérer les enfants à l’école tôt le soir. C’était la principale limitation pour moi.
Je vélotaf toute l’année, y compris les jours ou la météo n’est pas parfaite. Il n’y a que s’il pleut fort le matin au moment du départ que je m’abstiens.

Quelle est la distance domicile-travail parcourue et la durée ?

Mon trajet le plus court fait 13 km. Il s’agit d’un trajet 75 % route 25 % piste forestière que je parcours en cyclocross. Par la route exclusivement mon trajet fait 15 à 16 km, pour 30 minutes à l’aller et environ 45 minutes au retour (il y a plus de dénivelé au retour).
En VTT c’est entre 16 et 20 km selon les sentiers empruntés, avec parfois des pauses pour scier un tronc tombé en travers du sentier.

Découpe d’un tronc tombé en travers du sentier de Barnarac.

Je rallonge aussi très régulièrement mes trajets vélotaf pour le plaisir surtout le soir si j’ai le temps. En route par exemple il m’arrive de rentrer à Bar sur loup en passant par Roquefort les pins, le vallon rouge, les gorges du loup et Gourdon, soit un trajet de 45 km avec une petite ascension très dépaysante qui permet de se sentir comme en vacances à la montagne…

Vélotaf retour par Gourdon au couchant.

Que transportez-vous (repas, ordinateur, vêtements de change, enfants, …) ?

Je transporte le minimum. Je laisse des vêtements/chaussures au travail, que je renouvelle les jours ou je suis motorisé. Dans le sac à dos je n’ai que mes papiers, clefs, téléphone, coupe-vent compact, trousse à outils, pompe, chambre à air et 2 barres de céréales en cas de coup dur quand je rallonge le trajet ainsi qu’une tronçonneuse à main en VTT.

Pouvez-vous détailler un de vos trajets ?

Mon trajet favori est le trajet aller type que j’emprunte en VTT à la belle saison. Il me permet d’éviter complètement les routes très empruntées par les autos et de passer par quelques sentiers techniques qui ont des airs de sentiers de montagne, avec parfois des rencontres d’animaux. Je quitte mon domicile par un chemin secondaire qui passe à l’arrière de mon domicile. C’est un chemin en bitume très peu emprunté qui se transforme en sentier pour atteindre Pré du lac.
Je traverse ensuite un quartier résidentiel pour rejoindre la descente VTT de Barnarac, un très joli sentier technique qui m’amène derrière le collège du Rouret. J’alterne ensuite chemins résidentiels et raccourcis sur sentiers pour arriver en haut de la descente VTT du Curnier qui me permet de rejoindre la route Roquefort-Valbonne. Pas besoin de traverser le macadam, je passe dessous grâce à un pont de ruisseau asséché et je roule ensuite sur piste et sentier jusqu’au stade de Valbonne ou je n’ai qu’à traverser la route entre les voitures souvent à l’arrêt en file indienne à cet endroit. J’enchaine par pistes et sentiers selon le temps et l’humeur dans le massif de la Brague (détour par la descente de la Bruguette que j’adore si j’ai le temps) et je débouche à Sophia par la classique montée d’Air France.

VTTtaf par les sentiers de la Brague – ici le sentier du moulin- en été. Bonheur !

Descente de la « Bruguette »

Qu’est-ce-qui vous plaît le plus dans le fait d’aller au travail à vélo ?

Prendre l’air et garder un fond de forme physique constant tout en profitant de petits plaisirs gratuits :
– Jouir du privilège de ne pas perdre son temps dans les bouchons.
– Se sentir loin et seul au monde sur certains sentiers.
– Le matin se réveiller à l’air frais comme en vacances.
– Le soir se défouler en attaquant dans une montée VTT difficile où passer « à zéro » est un challenge. En cas d’échec se dire qu’on refera un détour le lendemain pour la retenter.
– Ne plus être déprimé par les infos car on ne peut plus écouter la radio comme en voiture !

Connaissez-vous d’autres personnes qui se rendent à leur travail à vélo ?

Oui quelques collègues et amis. Mais il s’agit d’un noyau dur de quelques personnes qui ne grandit pas beaucoup. Le VAE a permis d’augmenter un peu les effectifs mais ce n’est pas encore très marqué.

Quand vous n’y allez pas à vélo, comment allez vous à votre travail ?

Le vélo est mon mode de déplacement privilégié. Ensuite je prends la moto et si vraiment j’ai un besoin particulier de logistique je prends la voiture, mais c’est en général une journée où le moral est en berne ! Avec l’habitude d’avoir un peu plus de liberté en deux roues dans les transports, c’est particulièrement difficile pour le moral de se retrouver bloqué en voiture dans les bouchons. Heureusement il arrive bien souvent que le « besoin particulier de logistique » soit en fait le besoin de transporter mon VTT pour rouler à Sophia pendant la pause déjeuner et dans ce cas la pilule des bouchons passe beaucoup mieux 😉 .

Quelles sont les raisons qui font que certains jours vous ne venez pas à vélo ?

Logistique familiale ou besoin ponctuel de transporter des choses volumineuses, météo trop mauvaise.

Qu’est-ce qui pourrait vous faire venir plus souvent à vélo ?

Je maximise déjà mes trajets vélo. Je ne pourrais pas plus. J’ai essayé un été il y a quelques années d’utiliser le vélo pour aller travailler tous les jours de la semaine, plusieurs semaines d’affilée, mais c’est trop fatiguant et à la longue c’est usant. C’est tout à fait envisageable en VAE, mais en vélo sans assistance avec 15 km par trajet et un dénivelé conséquent l’effort est trop important et ça finit par impacter les autres activités de la journée. Il faut quand même garder l’envie et de l’énergie pour le travail et la vie de famille ! Ainsi la limite s’est fixée naturellement à 2-3 trajets vélotaf par semaine pour moi. Au-delà je ne tiens pas, ça n’est plus un plaisir et ça perd tout son intérêt.

A posteriori, pourquoi décidez-vous de vous déplacer à vélo ?

Dans mon cas la motivation sportive est importante. J’apprécie particulièrement le vélotaf car c’est un moyen de faire du vélo de façon très régulière, ce qui permet de garder une forme physique constante sur l’année. Ainsi je suis rapidement « prêt » physiquement pour profiter d’activités cyclistes variées (raids ou compétitions VTT, ascensions de cols, …).

Equipement sur le lieu de travail

Votre lieu de travail propose-t-il :
  • Des parkings sécurisés ?
    • Une sorte de cage en sous-sol avec des barres pour attacher les vélos. Accès à la cage par le badge du travail. Très pratique et rassurant !
  • Des vestiaires/douches ?
    • Deux douches et un service de blanchisserie financé par l’entreprise pour fournir des serviettes de bain à usage unique. Merci ARM !!!
  • Des casiers pour stocker vos affaires ?
    • Un grand placard commun où je stocke un sac de sport avec mes changes.
  • Un lieu pour faire sécher vos affaires ?
    • Des portes manteaux dans le couloir d’accès aux douches. Un sèche serviette dans la cage à vélo mais il y fait trop humide en hiver pour faire vraiment sécher les affaires.

Votre équipement

Haut : T-shirt technique manches courtes ou longues selon la saison, de préférence avec des manches fluo bien voyantes. Ça peut être un maillot de VTT ou un maillot de trail. En hiver je rajoute un gilet sans manche de VTT par-dessus le t-shirt manches longues pour garder le torse bien au chaud.
Bas: Cuissard à brettelles de route dans tous les cas. C’est indéniablement plus confortable même si au début je détestais ces vêtements ridicules de cyclistes. Cuissard ¾ à la mi saison. Pour les trajets en VTT ou si le terrain est mouillé je rajoute un short spécifique déperlant (endura MT500) par-dessus le cuissard pour rester un peu plus longtemps les fesses au sec 😉 .

En cas de pluie: Un coupe-vent compact glissé dans le sac pour ne pas avoir froid. Il n’y a malheureusement rien à faire pour rester sec quand il pleut vraiment.

Quand il fait froid : Des gants longs de VTT chauds et étanches. En cas de températures négatives ou de neige, j’ai une paire de mitaines « 3 doigts » très chaudes et efficaces.
Sinon, cuissard long, chaussettes plus épaisses, couche supplémentaire en haut, buff autour du cou que je glisse sur le bas de mon visage dans les descentes.

Entretien du vélo

Qui fait l’entretien de votre vélo ? Magasin de cycles, grande surface, vous-même, atelier participatif…

Je fais moi-même l’entretien, ça fait partie du folklore ! Les seuls éléments que je n’entretiens pas moi-même sont les suspensions de VTT (purge et changement de joints des fourches et amortisseurs) car ça prend trop de temps. Sur mon cyclocross j’ai des freins à disque mécaniques. Je conseille fortement ce système car il est simplissime, sans entretien (pas de purge) et offre une puissance de freinage très proche des freins hydrauliques.

A quelle fréquence entretenez vous votre vélo ?

Très régulièrement. Je lubrifie la chaine avant chaque sortie car j’utilise un lubrifiant non collant qui à une durée de vie limitée, mais qui permet de ne pas salir la transmission et donc de moins l’user sur le long terme. Je refais la pression des pneus à peu près chaque matin également. Pour le reste c’est au cas par cas, selon les besoins. Avec plusieurs vélos dans le garage, qui roulent tous très régulièrement, il y a souvent de l’entretien à faire. Pour moi ça fait partie du plaisir du vélo. La mécanique vélo est très simple et c’est un réel plaisir de bricoler sa monture quand on a les bons outils et un espace de travail correct. En tous cas moi ça me botte !

Vos autres trajets à vélo

Votre vélo vous sert-il à d’autres trajets ?

Pas d’autres trajets « utiles » mais beaucoup de sorties plaisirs en VTT ou sur route. En VTT je suis adepte des longues randonnées entre amis sur sentiers de montagne. En route j’aime particulièrement les ascensions de cols (Ventoux, Bonnette et plus localement col de Vence, col de l’Ecre, col de Bleine, …).

Au sommet du mont Ventoux.

Depuis le col de la Bonette.

A quelle fréquence utilisez vous votre vélo ?

En plus du vélotaf, au moins une fois dans le week-end (VTT ou route) et une fois en semaine pour les sorties VTT rapides entre midi et deux dans la Valmasque ou la Brague.

Avez-vous essayé le voyage à vélo ?

Non, uniquement quelques raids VTT itinérants sans transport du matériel sur le vélo (chemins du soleil, …). J’aime l’aspect sportif du vélo et la nécessite de charger le vélo avec les bagages pour être autonome ne m’attire pas vraiment.

Si vous deviez donner un conseil à quelqu’un qui envisage d’aller au travail à vélo, quel serait-il ?

Je conseille de commencer avec un VTC, un cyclocross ou un VAE tout chemin pour leur grande polyvalence, et par des trajets qui maximisent les passages sur pistes et sentiers faciles. Ça donne un vrai sentiment de liberté et permet surtout de s’affranchir du danger sur route. Je trouve que la révolution du VAE qui est en route depuis quelques années est sans aucun doute le meilleur moyen de venir au vélotaf. Le VAE c’est certes encore cher mais c’est parfaitement adapté à notre région et ça permet de faire passer le cap de la difficulté physique, sans retirer le sentiment de liberté, le plaisir de pédaler pour aller au boulot et le bénéfice physique d’être moins sédentaire.

Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?

L’entreprise ou je travaille a mis en place l’IKV (indemnité kilométrique vélo) l’année dernière et ça a eu un effet assez bénéfique en augmentant la fréquence de vélotaf des personnes qui étaient déjà adeptes de la pratique. Cela dit ça n’a pas vraiment incité plus de gens à venir à vélo/VAE. Il me semble que le frein principal au vélotaf c’est le danger sur la route. Bon nombre de gens avec qui je discute n’envisagent pas du tout le vélotaf à cause de la peur de se faire renverser par une voiture et des conséquences d’une chute, et toutes les primes du monde n’y changeront rien. Le seul moyen de développer le vélotaf est donc un travail long et difficile avec les autorités pour rendre les routes plus sures, et aussi d’éducation des autres usagers de la route.

Coin bien sympathique en bord de Brague.


Avec la série «Portrait d’usager du vélo», nous donnons la parole aux habitants des Alpes-Maritimes pour qu’ils nous fassent part de leurs expériences à vélo.

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