Baromètre des villes cyclables : notre analyse des villes des Alpes-Maritimes

De septembre à décembre 2017, un questionnaire national a permis aux citoyens de se prononcer sur les aménagements cyclables des villes qu’ils avaient pu parcourir à vélo. Cette enquête d’une ampleur sans précédent (plus de 113 000 répondants) a permis de réaliser le premier « Baromètre des villes cyclables » publié en France.

Les bénévoles de votre association Choisir Le Vélo ont analysé les résultats au niveau du département. Si vous aussi vous souhaitez développer l’usage du vélo au quotidien dans les Alpes-Maritimes, rejoignez-nous !

Une mine d’information à destination des élus

Les résultats dévoilés par la FUB lors de son congrès annuel permettent de prendre connaissance des points forts et des axes d’amélioration par commune.

Les informations recueillies sont extrêmement précieuses pour les villes concernées. En effet, elles ne viennent pas de militants vélo mais des habitants qui expriment leurs souhaits pour une ville plus accueillante pour les usagers du vélo.

Les élus et agents ont donc la possibilité de répondre aux volontés de leurs administrés en matière de politique cyclable afin de :

  • mieux cerner les attentes des usagers,
  • effectuer un diagnostic de leur ville,
  • relever les points de blocage à la pratique du vélo sur chaque territoire.

 

La FUB précise :

Les résultats de l’édition 2017 du Baromètre des villes cyclables sont sans aucune ambiguïté : les villes françaises ont des efforts significatifs à faire pour permettre à leurs habitants de se déplacer à vélo confortablement et en sécurité. La future Loi d’orientation des mobilités doit donner une impulsion nationale aux politiques cyclables locales. En particulier, le Plan vélo annoncé par la Ministre des Transports doit inciter les villes de France à enfin investir sérieusement dans les infrastructures cyclables.

 

La petite reine doit grandir

Elisabeth Borne, ministre déléguée aux transports, a indiqué dans une vidéo la réalisation d’un plan vélo sincère, structuré et financé qui permettra aux collectivités françaises d’enfin réaliser les aménagements tant attendus par les français.

En effet, nous tenons à rappeler que 90% des répondants à l’enquête nationale considèrent que le vélo est trop dangereux pour les enfants et les personnes âgées (or ce sont eux qui en ont le plus besoin, notamment vu qu’ils sont touchés par la sédentarité). Cela montre l’urgence de financements nationaux en faveur d’infrastructures qui feront que les parents laisseront leurs enfants aller au collège à vélo.

La Méditerranée loin du podium national

En regardant le palmarès national (catégorisé par taille de ville), on remarque que la plupart des « gagnants » le sont grâce à leur ancienneté dans la prise en compte du vélo (La Rochelle dès 1976 !) et à leurs efforts dans les dernières années (Dijon avait obtenu le « clou rouillé » de la Fub en 2000!). Accessoirement le relief vallonné n’est pas une excuse (cf Chambéry), point d’autant plus important dans notre région.

On peut distinguer des influences géographiques, comme le résume Olivier Razemon :

« Sur la carte de France […], au-delà des performances de chaque ville, on distingue des tendances régionales. La proximité de l’Atlantique ou celle d’une frontière, à l’est, boostent le vélo, tandis que la Méditerranée et le bassin parisien sont à la traîne. Et au milieu, on distingue parfaitement la « diagonale du vide » qui court des Ardennes aux Pyrénées, selon les géographes. »

Résultats nationaux : l’Ouest et le Nord-Est sont dans le peloton de tête, le Sud-Est accuse un retard certain

 

En effet, on voit sur la carte que les villes du bassin méditerranéen accusent un retard conséquent sur le reste du territoire national.

Podium de la région PACA

Les résultats fournis par la FUB permettent de dresser le podium de la région PACA.

Mouans-Sartoux (06), avec une note de 3.35/6 (D “Moyennement favorable”), obtient le meilleur classement toute catégorie confondue au niveau de la région.

Cagnes-sur-Mer (06), avec une note de 3.22/6 (D “Moyennement favorable”), obtient la 2ème position puis suivent Gap (05) et Digne (04) avec 2.95/6 (E “Plutôt défavorable”).

 

Mouans-Sartoux, Cagnes-sur-Mer, Gap et Digne occupent les plus hautes marches en région PACA.

 

Les villes d’Aubagne (2.06/6), Marseille (1.98/6) et enfin La-Fare-les-Oliviers (1.87/6) ferment la marche du classement régional. Elles sont notées G “Très défavorable”.

Le classement en région PACA indique clairement que les villes doivent mettre les bouchées double pour ratrapper le retard pris sur les autres régions.

Climat vélo en région PACA

 

Échelle de classification

Les Alpes-Maritimes ont encore du chemin à faire

Bien qu’occupant les deux premières marches du podium régional, les résultats sont sans appel sur l’ensemble du département des Alpes-Maritimes.

Huit villes ont été classées dans le département des Alpes-Maritimes (un minimum de 50 réponses était nécessaire pour entrer dans le classement).

Avec une note moyenne de 2.6/6, le climat vélo dans le département est classé F “Défavorable”.

 

 

Un climat vélo défavorable dans les commune du département

 

Dans sa catégorie (ville de plus de 200 000 habitants), Nice se classe 10ème sur 11, avec une note de 2.59 (F “Défavorable”).

Elle est loin derrière des villes comparables : Strasbourg (1ère avec 4.1), Lyon (5ème avec 3.28) ou Toulouse (8ème avec 3.01).

Les autres villes ne sont pas à la fête non plus, les habitants ayant été particulièrement sévères avec Grasse et Antibes.

À noter : aucune ville n’obtient la classification E “Plutôt défavorable”. Seules les classifications D, F et G sont présentes.

Climat vélo dans les Alpes-Maritimes

 

Une participation faible pour les Alpes-Maritimes

Les habitants des Alpes-Maritimes ont moins répondu que la moyenne à l’enquête (environ 1 réponse pour 1000 habitants contre 1.6/1000 habitants au niveau national). Cependant, l’échantillon est suffisant pour permettre de déceler des tendances et d’identifier les points d’amélioration pour chaque ville classée.

Participation faible dans les Alpes-Maritimes, Mandelieu, Valbonne et Mouans-sartoux faisant bonne figure au nombre de réponses par habitant

C’est le travail que nous avons réalisé et qui nous permettra ensuite d’aller à la rencontre des élus et agents pour améliorer les conditions d’usage du vélo dans nos villes.

 

Analyse des 8 villes classées dans le 06

 

Antibes

 Avec un nombre de réponses important, Antibes échappe de peu à la dernière place du département. Elle obtient la classification G “Très défavorable” avec une note de 2.2/6.

Cela laisse à la ville la possibilité de se démarquer lors des prochaines éditions si elle choisit d’accélérer sa transition vers le vélo, en suivant la voie ouverte par d’autres villes qui, via une politique devenue pro-vélo, ont considérablement augmenté leur part modale en très peu de temps.

On pense évidemment au cas de Dijon qui a reçu le “clou rouillé” (distinguant la pire ville cyclable) par la FUB en 2000  et qui a mis les bouchées double pour obtenir la 2ème place nationale de sa catégorie.

Pour imiter Dijon, la ville d’Antibes peut compter sur un de ses atouts : la présence de nombreux vélocistes sur lesquels elle peut s’appuyer pour améliorer son score lors du prochain baromètre cyclable en 2019.

Le baromètre a permis aux administrés de donner leur avis sur les points noirs de la ville. Il se révèle être un véritable outil pour dégager les axes d’amélioration à considérer en priorité pour répondre à leurs attentes :

  • davantage de sécurité pour les enfants et les personnes âgées dans les déplacements à vélo
  • la mise en place du double-sens cyclable généralisée, mesure peu coûteuse et très attendue des répondants pour rattraper le retard vis à vis du reste de la France concernant cette évolution du code de la route
  • un souhait de davantage de communication en faveur du vélo, qui est pour le moment la moins développée du département

En ce qui concerne les aménagements cyclables, l’effort devra porter en priorité sur la sécurisation des déplacements vélo sur les grands axes, et sur la proposition d’alternatives lors des travaux de voirie.

Le vélo est une solution peu coûteuse à fort potentiel pour permettre, entre autres, d’endiguer les problèmes de stationnement et de congestion auxquels la ville fait face.

La communauté d’agglomération de Sophia Antipolis, dont le maire d’Antibes est président, est déjà dans une dynamique pro-active vis-à-vis du vélo : volonté politique de développer l’usage du vélo, schéma directeur cyclable et équipe efficace montrent qu’il est possible de changer la perception du vélo.
La ville d’Antibes suivra-t-elle l’élan de son agglomération? Nous l’espérons pour le bien de ses administrés qui décident d’enfourcher leur vélo pour leurs déplacements, et pour améliorer sa note pour l’édition 2019 du baromètre.

Choisir Le Vélo a analysé pour vous les réponses détaillées du baromètre :
Cartographie des points noirs d’Antibes 
(les données correspondent au % d’occurrence du point noir par rapport au nombre de répondants)

Analyse complète des résultats d’Antibes à paraître prochainement…

Cagnes-sur-Mer

Cagnes sur Mer obtient la 2ème place au niveau régional (devancée seulement par Mouans-Sartoux) avec une note de 3.22/6 soit D “Moyennement favorable”.

Outre la belle piste en bord de mer (faisant partie de l’Eurovélo route 8 : La Méditérrannée à vélo), des pistes sécurisées permettent de rejoindre les principaux lieux de vie de la ville.

Trouver un vélo à louer ou un magasin de cycles est simple à Cagnes, les itinéraires sont confortables, entretenus et se déplacer dans la ville à vélo est agréable selon les habitants.

 

Parmi les axes d’amélioration, on retrouve l’absence de double-sens cyclable, récurrente dans notre département. Sa mise en place étant l’action la plus simple et la moins coûteuse, nous ne doutons pas que les élus Cagnois le réaliseront afin de gagner de précieux points auprès de ses habitants se déplaçant à vélo.

Cela permettra-t-il à Cagnes de passer devant Mouans en 2019 et obtenir le titre régional ? À suivre…

Choisir Le Vélo a analysé pour vous les réponses détaillées du baromètre :
Cartographie des points noirs de Cagnes sur mer 
(les données correspondent au % d’occurrence du point noir par rapport au nombre de répondants)

Analyse complète des résultats de Cagnes à paraitre prochainement…

Cannes

Les habitants de Cannes donnent une note moyenne à la qualité des déplacements dans leur ville qu’ils trouvent moyennement agréables (2.6/6) pour une notation F “Défavorable”.

Dans une ville du bord de mer avec un temps clément et aux axes trop souvent encombrés par les voitures, le contexte semblerait propice au développement du vélo, mais le manque d’aménagements rend les conditions pour le vélo plutôt mauvaises (note de 2.2/6). Le potentiel d’augmentation de la part des déplacements à vélo est pourtant réel, d’autant plus depuis l’apparition du vélo à assistance électrique qui rend les déplacements agréables même dans cette ville vallonnée.

On peut noter des magasins de vélo déjà présents sur le territoire (pas d’atelier de réparation par contre) qui permettent à chacun d’accéder à un vélo malgré le manque d’offre de location facile. Cependant, comme au niveau national, on constate que l’utilisation du vélo est freinée en priorité par le manque de sécurité de la circulation pour les enfants et personnes âgées, qui constitue le point le plus noir pour la ville avec une note de 1.4/6.

Comme dans le reste du département, les habitants déplorent nettement un manque de rues à sens unique ouvertes à double sens pour les vélos. Cet axe d’amélioration, peu coûteux à mettre en place, permettrait de rattraper le retard vis à vis des autres départements d’ici le prochain baromètre en 2019.

Plus qu’ailleurs encore, les répondants attendent des itinéraires cyclables rapides et directs, sans coupure, avec un effort particulier à mettre sur la sécurité des grands axes, des intersections et des zones de travaux.

Enfin, les répondants attendent une communication davantage pro-vélo qui aurait le mérite de favoriser entre autres le respect des cyclistes par les automobilistes.

 

Avec la création récente de l’antenne cannoise de Choisir Le Vélo, les habitants ont désormais une instance qui représente ceux qui se déplacent à vélo tandis qu’élus et agents ont la possibilité de faire appel à nous pour augmenter le confort et l’usage du vélo dans la ville.

Pourvu qu’une collaboration constructive et efficace se mette en place pour des résultats concrets sur le terrain, pour le bien de tous !

Choisir Le Vélo a analysé pour vous les réponses détaillées du baromètre :
Cartographie des points noirs de Cannes
(les données correspondent au % d’occurrence du point noir par rapport au nombre de répondants)

Analyse complète des résultats de Cannes à paraître prochainement…

Grasse

La ville de Grasse a connu une édition 2017 difficile : elle finit bonne dernière du classement des Alpes-Maritimes avec une notation G “Très défavorable”.

Nous allons le voir, le fort dénivelé de la ville – bien que compliquant la pratique du vélo – n’explique pas tout…

Un seul point positif est à noter : la présence de magasins de cycles et du seul atelier participatif de l’ouest du département.

À part cela, toutes les questions appellent à une prise de conscience et des actions concrètes en faveur du vélo de la part des élus.

Impossibilité de faire du vélo pour les jeunes et les personnes agées, un réseau cyclable discontinu et non sécurisé, aucune solution proposée lors des travaux, etc. Les motifs d’insatisfaction relevés par les répondants sont nombreux.

L’ampleur de la situation est telle qu’il faudra de gros efforts pour éviter une déconvenue comme celle-ci lors de l’édition 2019.

En tout premier lieu, nous conseillons à Grasse de mettre en place les dispositifs inscrits au Code de la Route que nous présentons plus bas : double-sens cyclable, cédez-le-passage au feu et mise en place de stationnements.

Ces actions peu coûteuses et facile à mettre en place pourraient initier une dynamique pour qu’enfin le vélo soit considéré dans la sous-préfecture des Alpes-Maritimes.

Le résorption de coupures urbaines est une priorité, nous avons d’ailleurs proposé un aménagement simple dans le quartier de la Paoute qui est toujours d’actualité, à bon entendeur…

 

Analyse complète des résultats de Grasse à paraître prochainement…

Mandelieu

Mandelieu se hisse sur la 3ème marche du podium des villes des Alpes-Maritimes grâce à un réseau de pistes cyclables reliant les villes voisinnes.

Cependant, avec un score global de 2.62/6, elle obtient une classification F “Défavorable” qui lui laisse une bonne marge de progression.

Les habitants estiment facile de trouver un magasin de cycles ou atelier participatif et considèrent les rues résidentielles agréables pour la pratique du vélo.

La plus mauvaise note obtenue est aussi l’action la plus simple et la moins coûteuse à corriger : l’absence de double-sens cyclable.

Pour les répondants, circuler à vélo quand on est un enfant ou une personne agée est trop dangereux à Mandelieu, particulièrement la traversée de carrefours et rond-points.

Le manque de stationnements vélo se fait aussi sentir dans les réponses, autant proche des lieux de vie que des gares ou stations de transport en commun.

 

Nous rencontrons un représentant de la ville de Mandelieu ce mercredi 04 avril et ne manquerons pas de présenter ces résultats ainsi que nos préconisations d’améliorations.

La ville de Mandelieu doit concrétiser les points positifs qui lui permettent d’être sur le podium départemental en agissant concrètement en faveur de l’usage du vélo et ainsi obtenir un meilleur classement national en 2019.

Analyse complète des résultats de Mandelieu à paraitre prochainement…

Mouans-Sartoux

Lauréate au niveau régional, Mouans-Sartoux fait figure de bonne élève au sein des villes du département avec une notation D “Moyennement favorable”. Elle se classe 12e sur 93 au niveau national dans sa catégorie (<20 000 habitants).

La mise en place généralisée des double-sens cyclables ainsi que la limitation à 30km/h dans toute la ville sont les éléments déterminant dans ce bon classement.

Les élus ont compris l’intérêt pour la ville que ses administrés utilisent le vélo comme mode de déplacement (le maire montrant l’exemple au quotidien) et agissent pour favoriser son usage.

Nous, Choisir Vélo, avons à plusieurs reprises (ici, ou ) réussi à obtenir des aménagements permettant des avancées à destination des usagers du vélo (piste cyclable, stationnements, rampes de franchissement d’escalier, etc).

Il reste cependant encore du chemin avec notamment l’aménagement tant attendu de la RD85 (ancienne RN85 dite Route Napoléon) qui ne laisse aucune place au vélo, plébiscité par les répondants (plus de 50% en ont fait la demande dans les questions ouvertes).

Forte des résultats de l’édition 2017, nous ne doutons pas que la mairie voudra montrer aux usagers que sa politique cyclable va continuer pour augmenter le confort et l’usage du vélo dans sa ville.

Et ainsi espérer obtenir une classification C “Plutôt favorable” pour l’édition 2019 ?

La mairie a déjà communiqué sur ce prix :

 

Choisir Le Vélo a analysé pour vous les réponses détaillées du baromètre :
Cartographie des points noirs de Mouans-Sartoux
(les données correspondent au % d’occurrence du point noir par rapport au nombre de répondants)

Analyse complète des résultats de Mouans-Sartoux à consulter dans cet article dédié.

Nice

Préfecture, seule réelle “métropole” du département, Nice évite la dernière place de sa catégorie (plus de 200 000 habitants) avec une notation F “Défavorable”. Seule Marseille fait pire au niveau national (G “Très défavorable”).

La piste cyclable de la Promenade des Anglais récemment rénovée et bien plus agréable qu’avant n’a ainsi pas suffi à obtenir un bon classement à la ville.

Dans les points positifs qui ressortent de l’enquête, on peut noter que les itinéraires cyclables existants sont entretenus et qu’ils sont confortables.

 

Au rayon des points faibles, la liste est longue :

  • mauvaise prise en compte des vélos lors des travaux
  • dangerosité pour les enfants et personnes agées
  • trop nombreuses voitures garées sur les aménagements cyclables
  • nombreux cas de vol de vélo
  • trop peu de double-sens cyclables

 

Espérons que le collectif Nice à Vélo, qui rencontre depuis peu les responsables de la ville, réussira à faire entendre la voix des habitants pour que les conditions d’usage du vélo soient améliorées.

Analyse complète des résultats de Nice à paraitre prochainement…

Valbonne

La ville de Valbonne, 60ème sur 93 dans sa catégorie, obtient pour tous les thèmes évoqués des notes inférieures à la moyenne nationale, et une notation F “Défavorable”. 
La moitié des répondants utilisent leur vélo tous les jours, et les trois-quarts se définissent d’un niveau “bon” ou “expert”. 87% des trajets sont de type domicile-travail. Il s’agit donc de cyclistes qui ont intégré le vélo dans leur quotidien et leur vie professionnelle, avec les exigences que cela implique en termes de confort, d’efficacité et de sûreté.
Et de ce côté, le constat est sans appel : si les cyclistes de Valbonne apprécient les pistes vertes de Sophia Antipolis, ils les trouvent trop discontinues, et les intersections avec les routes trop dangereuses.
Les infrastructures adaptées manquent pour relier Valbonne aux communes limitrophes. L’aménagement des grands axes menant à Sophia est plébiscité en tant que “point noir” du réseau à résorber. 
Les adolescents ne sont pas absents des résultats: une réponse sur 10 fait état de la difficulté et de la dangerosité qu’il y a à rejoindre à vélo le lycée Simone Veil et les collèges de la commune.
Beaucoup de points noirs, donc, mais une bonne nouvelle : l’aménagement de la route des Macarons, demandé par plus de 25% des répondants, est possible (cf notre proposition d’aménagement), et désenclaverait en partie le Collège Niki de Saint Phalle. 
Un répondant sur 10 demande aux élus un engagement politique fort en faveur du vélo. Celui-ci doit être reconnu comme une solution de mobilité quotidienne, et un palliatif à la congestion automobile dont souffre la commune. Nous espérons fort qu’ils seront entendus!

Choisir Le Vélo a analysé pour vous les réponses détaillées du baromètre : 
Cartographie des points noirs de Valbonne
(les données correspondent au % d’occurrence du point noir par rapport au nombre de répondants)

Analyse complète des résultats de Valbonne à consulter dans cet article dédié.

Communes non classées

Plusieurs communes du département ont également obtenu des réponses sans atteindre le seuil minimal (50 réponses). On peut noter l’absence du classement de Villeneuve-Loubet, pourtant favorable au vélo. Manque de communication par la ville pour relayer cette première édition du baromètre national ?

Les villes non classées dans le département sont :

  • Beausoleil, Biot, Carros, Gattières, La Colle-sur-Loup, La Gaude, La Roquette-sur-Siagne, Le Bar-sur-Loup, Le Cannet, Menton, Mougins, Opio, Pégomas, Peymeinade, Roquefort-les-Pins, Saint-Laurent-du-Var, Vallauris, Vence, Villeneuve-Loubet.

Appel aux élus des Alpes-Maritimes pour développer l’usage du vélo !

Nous espérons que ces données précises et précieuses sur les attentes des cyclistes des villes du département, leurs commentaires, leurs besoins et préconisations puissent mener les élus à définir une politique cyclable sur leur territoire.

Choisir Le Vélo se positionne en tant que représentant des usagers du vélo et propose d’accompagner les villes qui le souhaitent afin d’apporter son expertise en matière d’aménagement cyclable.

C’est déjà le cas pour certaines, avec des résultats (Mouans-Sartoux, actions sur Sophia Antipolis) et sommes en discussion avec d’autres pour augmenter le confort et l’usage du vélo.

Voici quelques idées pour gagner de précieux points d’ici l’édition 2019 du baromètre des villes cyclables.

Comment s’améliorer ?

Pour les villes qui souhaitent obtenir un meilleur classement lors de l’édition 2019 du Baromètre des Villes Cyclables, l’important est de bien définir les priorités.

 

Les premières mesures à mettre en place sont peu coûteuses et sont inscrites au Code de la Route depuis plusieurs années déjà.

Le double-sens cyclable (DSC)

 

Un double-sens cyclable (DSC) est une voie de circulation à double sens dont l’un est réservé aux cyclistes. Les conducteurs de véhicules motorisés y sont autorisés à circuler dans un seul sens, les cyclistes dans les deux sens.

Voici une vidéo expliquant le principe et les avantages du DSC :

Le cédez le passage cycliste au feu (CLPCF)

Le CLPCF permet aux cyclistes de franchir le feu rouge sans marquer l’arrêt sous réserve de céder le passage à tous les usagers, en particulier les piétons.

Voici deux vidéo qui présentent le concept et ses avantages :

Pour plus d’informations, se référer au site du Cerema : http://voiriepourtous.cerema.fr/oncpc-r179.html

Les Sas vélo

Placée en amont d’un feu tricolore, le “sas vélo” est une bande à destination des usagers du vélo (et interdite à tout autre véhicule, même les deux-roues motorisées) afin qu’ils viennent se placer devant les autres véhicules.

Cela donne un avantage au vélo, qui peut ainsi partir avec un peu d’avance, augmentant considérablement sa sécurité.

La chaussée à voie centrale banalisée (CVCB)

Aussi appelée Chaucidou (pour Chaussée à circulation douce) la CVCB est une chaussée sans marquage axial dont les lignes de rive (marquage sur les côtés) sont rapprochées de son axe.

Les véhicules motorisés circulent sur la voie centrale bidirectionnelle et les cyclistes ou les piétons sur les accotements revêtus appelés rives.

Lorsque des véhicules doivent se croiser sur cette voie centrale […] ces derniers peuvent chevaucher la rive, en vérifiant et tenant compte de l’éventuelle présence de cyclistes sur ces rives.

Une fois le croisement réalisé ils doivent reprendre leur circulation sur la voie centrale.

 

Pour plus d’informations, se référer au site du Cerema : http://voiriepourtous.cerema.fr/la-chaussee-a-voie-centrale-banalisee-r217.html

Résorption de coupures urbaines

Les répondants sont unanimes : pour faire du vélo dans leur ville, ils ont besoin de cheminements continus. Il faut donc traiter les coupures urbaines en priorité.

Pour cela, pas besoin d’énormes budgets, nous préconisons la mise en place d’infrastructures légères permettant une mise en place rapide et peu coûteuse.

Vous pouvez retrouver plusieurs de nos propositions dans la catégorie “Propositions d’infrastructure”.

Si un endroit de votre ville nécessite un aménagement, n’hésitez pas à faire appel à nous pour que nous puissions étudier la situation et proposer un aménagement.

Baisser la vitesse du trafic motorisé

Plébiscitée par les répondants, cette mesure est bénéfique pour tous les citoyens.

En effet, la vitesse moyenne d’une voiture en ville est de 17km/h. Abaisser la vitesse de 50 à 30km/h permet de réduire le risque pour les usagers du vélo et les piétons.

Cela réduit aussi le bruit ambiant, améliorant la qualité de vie et l’attractivité de la ville.

Probabilité d’issue fatale lors d’une collision impliquant une voiture et un piéton

 

La presse locale en parle

France3 et Nice Matin ont évoqué les résultats du baromètre cyclable :

 


Méthodologie

Les participant·e·s ont répondu, d’une part, à  une série de 25 questions « fermées » (à noter de 1 à 6 : de « pas du tout » à « tout à fait ») et ont, d’autre part, laissé sous forme de commentaires des avis à deux questions « ouvertes » :

Q1 «Selon vous, quel est l’endroit le plus problématique pour les vélos dans votre ville ?»
Q2 «Avez-vous des commentaires à ajouter sur la situation de l’usage du vélo dans votre ville ?»)

Pour celles-ci plusieurs remarques étaient autorisées pour chaque question.

Un autre questionnaire proposait de se classer en fonction de son usage/motif, son niveau de pratique, sa tolérance au trafic et de sa fréquence d’utilisation, ainsi que âge et genre.
Enfin on a demandé de répondre à une dernière question concernant des mesures de  « préconisations [en tant qu’] usagers pour améliorer la situation »

 

Les résultats nationaux et locaux détaillés sont à consulter sur cette page

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7 comments

  • Pingback: Choisir Le Vélo

  • Eric Verplanken

    Bonjour,
    Je suis très surpris de lire qu’il y a une “piste” cyclable au bord de mer à Cagnes/mer !
    Non ! Ce n’est pas une piste cyclable, c’est une BANDE CYCLABLE !
    En effet, le maire de Cagnes, M Louis Nègre, a cru qu’un coup de peinture sur un trottoir en ferait une piste. Et bien non !
    Cette bande cyclable est DANGEREUSE. Il l’a lui-même reconnu en limitant la vitesse à 10km/h.
    Ce qui fait que cette soi-disant piste ou bande cyclable n’est donc pas utilisable “légalement” pour tous les salariés qui voudraient rapidement se rendre à leur travail à vélo (ils se déplacent entre 20 et 25km/h quand ce n’est pas du “loisir”). Et s’ils veulent prendre le route du bord de mer avec les véhicules automobiles, ils se mettent en danger car les conducteurs veulent les “rejeter” sur la bande cyclable.
    Les 2 communes voisines (Villeneuve-Loubet et Saint-Laurent-du-Var ont dans le prolongement de la bande cyclable de Cagnes sur Mer fait des PISTES cyclables (de même qu’à Nice). C’est-à-dire sur la quasi-totalité du parcours une voirie dédiée. Malgré cela, ces 2 communes ont des efforts à faire sur les autres axes.
    A propos de bande cyclable à Cagnes-sur-mer, il y a celle détestable sur l’avenue des Alpes où un coup de peinture met les cyclistes entre les piétons et les habitations/entreprises, ne respectant pas la hiérarchie des vitesses relatives de déplacement et engendrant ainsi des situations dangereuses.
    De toutes façons, il était difficile de faire autrement car la création de cette avenue n’a aucunement prévu une piste cyclable. Là encore, un vague coup de peinture sur un trottoir a suffi à faire croire que c’était dédié au vélo.
    L’unique VRAIE piste cyclable de Cagnes sur mer doit avoir environ 200m de long et se situe autour du parking de La Vilette.
    Eric

  • Erwan

    Bonjour,
    Je suis cycliste regulier, et j’ai l’occasion de faire du velo ici et dans le nord de la France. Un probleme difficile a resoudre dans les Alpes Maritimes est le manque d’espace: il y a de tres nombreuses routes tres serrees, et donc dangereuses. Les changer couterait tres cher, et limiter la vitesse serait une mesure pour le moins courageuse des elus,quand on voit la reaction au passage a 80 au niveau national. Je souleve un probleme, mais je ne suis pas sur d’apporter une solution.

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