II – Contexte territorial

Le territoire du Pays de Grasse de par sa topographie (dénivelé important) et son aménagement urbain (peu de trottoirs et de pistes cyclables) favorise le “tout voiture”.
Un réseau de bus (Sillages et TAM) et une ligne TER (Cannes-Grasse) maillent le territoire sans
parvenir à résorber la circulation routière en partie en raison de l’absence de TCSP.

Le Conseil Général réfléchit au développement des usages du vélo sur le territoire, la commune de Mouans-Sartoux développe une politique volontariste pour favoriser la mobilité douce (zone 30, espaces piétons) et la Communauté d’Agglomération travaille à son amélioration, cependant les études sur les déplacements soulignent que la vitesse moyenne de déplacement en voiture sur le territoire est de 17km/h.
Le bassin de vie (Pays de Grasse – Cannes – Sophia Antipolis) génère un très grand nombres de déplacements pendulaires qui ne sont pas facilités par le manque d’interconnexion entre les réseaux de transport en commun locaux.

Le présent projet vise à travailler avec les différentes collectivités (communes, EPCI, département) afin de développer les usages du vélo et du vélo à assistance électrique (du fait de la topographie).

Cet ensemble urbain et péri urbain de plus de 100 000 habitants est particulièrement impacté par la crise économique avec

  • Un taux de chômage,
  • Un taux de chômage de longue durée et
  • Un taux de chômage des jeunes

supérieurs à la moyenne départementale et nationale.

La mobilité est clairement identifiée par les services concernés (Mission locales, PLIE, Pôle Emploi,
organismes de formations) comme un frein à l’insertion professionnelle.

Les associations constatent également que les difficultés et les temps de déplacements freinent la participation à la vie associative et donc à l’insertion sociale. Les coûts de déplacement en voiture deviennent pour les publics défavorisés un réel frein à l’autonomie.

Nous avons également identifié lors des manifestations auxquelles nous avons participé (fêtes des associations, fête de la Nature, semaine de la mobilité) que le développement des usages du vélo est un souhait de la population de plus en plus consciente des impacts individuels et collectifs négatifs de  la voiture.

Il s’exprime également une demande de facilitation de la vie quotidienne (porte bébé, remorque, panier…) et d’accompagnement (repérage des itinéraires, apprentissage du vélo…). Les diagnostics réalisés lors de l’établissement des Plan de Déplacement InterEntreprise révèle que plus de 10% des salariés seraient prêts à venir travailler en vélo si les différents freins étaient levés.

Un des principaux freins est le sentiment d’insécurité sur la route par manque d’équipements spécifiques mais également par le besoin d’un apprentissage et d’un accompagnement.

Les études réalisées par Travisa sur Sophia-Antipolis montrent que lorsque le nombre de personnes circulant à vélo sur un territoire augmente, ce sentiment d’insécurité sur la route diminue (effet de masse, apprentissage des automobilistes).