Collectivités locales : est-ce rentable d’aider un atelier vélo ?

La Communauté d’Agglomération du Pays de Grasse soutient financièrement notre association depuis deux ans et nous permet d’offrir les services à la population tels que l’atelier participatif, les bourses aux vélos, la vélo-école et bien d’autres.

Bourse aux vélos : une solution simple pour trouver un moyen de transport peu coûteux.

Justifier une aide financière aux ateliers vélo

Le vélo a ce défaut (et les ateliers vélo par conséquent) qu’il est très difficile de chiffrer les bénéfices qu’il apporte.

En effet, pas de péage, de taxe sur le carburant, de vignette, stationnement gratuit, etc pour ce mode de déplacement.

Ainsi, dans un bilan financier, en face de la colonne Dépenses de X euros, il ne sera pas possible de faire figurer une recette équivalente justifiant l’aide apportée.

Il peut donc être compliqué pour un élu de convaincre les membres de son conseil de voter une aide à un atelier vélo.

La CAPG est le partenaire principal et soutien financier de Choisir. Pour augmenter durablement la pratique du vélo comme mode de transport sur le territoire.

Les externalités positives

Il est évident que le vélo est bénéfique pour la société mais ces bénéfices sont indirects et donc complexes à chiffrer. On les appelle les “externalités positives”. En voici quelques unes.

Augmenter le nombre de trajets à vélo c’est baisser le nombre de véhicules en circulation donc baisser la pollution atmosphérique, ce qui réduit les frais de santé. Cela diminue aussi les embouteillages, réduisant le temps perdu pour les automobilistes.

Encourager les élèves à aller à l’école et au collège à vélo permet de diminuer le coût du transport scolaire.

En se déplaçant à vélo, les citoyens font plus d’activité physique engendrant aussi une baisse de frais de santé.

Le vélo est un moyen de transport, permettant parfois d’obtenir un emploi qu’on n’aurait pas eu sans celui-ci.

Réduire le nombre de véhicules stationnés en ville permet de remplacer des stationnements par du mobilier urbain, des espaces verts, etc. Ce qui améliore le cadre de vie et augmente l’attractivité de la ville.

Etc…

Ces bénéfices sont nombreux et permettent de se rendre compte qu’investir dans les mobilités actives est une stratégie gagnante pour les élus.

Apprendre à se déplacer à vélo dès le plus jeune âge pour que cela devienne un réflexe une fois adulte.

Mais alors, est-ce rentable ?

L’article de Maxime O’rhon s’appuie sur plusieurs études de l’ADEME (en collaboration avec le réseau des ateliers participatifs l’Heureux-Cyclage) pour montrer qu’à chaque fois qu’une collectivité locale investit 1€ dans un atelier vélo, la société (locale puisque la zone d’impact d’un atelier est limitée à 10km autour de l’atelier) récupère l’équivalent de 11€.

Les résultats sont issus d’études de l’ADEME en partenariat avec le réseaux des ateliers participatifs L’Heureux-Cyclage.

Cela fait donc un retour sur investissement de 1000% ! (10€ de bénéfice pour 1€ d’investissement).

Un rendement qui peut faire rêver de nombreux investisseurs…

On peut donc conclure qu’en aidant financièrement l’association Choisir Vélo, c’est peut-être la décision la plus rentable pour la société que les élus communautaires ont votée ces dernières années ;-). Espérons que cela aide d’autres dossiers pour que le nombre d’ateliers augmente dans notre région…

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